C’est souvent en temps de crise que se développent les idées les plus originales. Depuis quelques années, on entend parler des locavores sans y croire vraiment mais il semblerait que ce mouvement prenne de plus en plus d’ampleur.

Prônant le mieux manger et la solidarité, analyse de ses consommateurs pas tout à fait comme les autres.

locavore

Un concept intéressant

Et si l’on choisissait de se nourrir uniquement de produits locaux ? C’est de ce principe simple que sont partis les locavores, des individus en lutte contre la société de consommation et l’industrie agro-alimentaire qui optent pour une alimentation « responsable ». Le principe est simple, abandonner les grandes surfaces et leurs produits qui ont parfois fait des milliers de kilomètres et privilégier les producteurs locaux et les aliments dont l’origine géographique se situe à moins de 160km.

Au programme forcément, des légumes de saison, des spécialités régionales et la préservation de l’environnement. Car consommer près, c’est ainsi supprimer de nombreux intermédiaires entre les agriculteurs et éleveurs et les magasins et faire des économies sur le produit. En apparence, tout le monde s’y retrouve, le producteur qui économise les frais de transport, de manutention, et le locavore qui mange bon et moins cher

Une idée qui a des limites

Comme souvent pour les grandes tendances, c’est aux Etats-Unis qu’est né le concept de locavore. San Francisco est la première ville à se lancer, suivie par New-York qui compte désormais plusieurs restaurants proposant des menus « 100 miles ». Sur le même modèle, la cantine de Google est surnommée « Café 150 » en raison des produits servis qui proviennent tous d’un rayon de moins de 150 miles.

En France, un sondage mené par le Natural Marketing Institute en 2010 a révélé que 71% des personnes interrogées se déclarent favorables à une alimentation locale.

On les appelle les « Amap », les amateurs de produits locaux, qui sont moins catégoriques que les locavores. Ils sont décidés à faire des efforts mais pas encore certains d’accepter d’abandonner certains aliments que l’on déguste hors-saison ou fait venir du monde entier.

Car si le locavore veut avant tout diminuer son empreinte écologique, il semble impossible dans les années à venir de changer les mentalités au point de créer un véritable impact. En attendant, faire l’effort lorsque c’est possible de consommer des produits de la région permet de soutenir l’agriculture et de redécouvrir certaines recettes, ce qui est déjà un bon point !

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